Plan de prévention des entreprises extérieures : le concevoir pas à pas

 

Le plan de prévention des entreprises extérieures doit être établi lorsqu’une entreprise fait appel à une ou plusieurs entreprises pour effectuer des travaux sur son site. Il s’agit d’établir le risque d’interférences entre les entreprises extérieures (EE) et l’entreprise utilisatrice (EU). Les risques lors de l’intervention peuvent être liés à l’activité, aux salariés ou à l’environnement. C’est pourquoi, la réglementation impose de prendre des mesures de prévention. Risques croisés, installations communes, responsabilités floues, circulation mal gérée… Le plan de prévention n’est pas un simple document mis à disposition lors des travaux. Il notifie les risques et le rôle pour chaque intervenant : responsables et salariés. Le chef de l’entreprise utilisatrice inscrit également les moyens mis à disposition pour assurer la sécurité des travailleurs.

Qu’est-ce qu’un plan de prévention des entreprises extérieures ? 

Un plan de prévention des entreprises extérieures découle des exigences réglementaires du Code du travail. Ce document recense les dangers envisageables, définit les mesures de prévention adéquates et précise les responsabilités de chacune des parties concernées. Le plan prévention assure aux entreprises et aux travailleurs que des mesures de sécurité appropriées sont en place. En cas d’éventuels changements lors des travaux, l’autorité de l’EU met à jour le document et en informe le chef d’entreprise de l’EE. Que ce soit en termes de conditions de travail, de matériel utilisé ou de processus impliqués. Les entreprises extérieures doivent être informées des risques spécifiques à leur intervention et en informer leurs salariés.

Un plan de prévention bien conçu facilite la communication entre les parties et contribue à la création d’un environnement de travail sûr et efficace. Afin de garantir son efficacité, il doit être diffusé largement et expliqué à tous les travailleurs. Le plan de prévention n’est pas destiné à dormir dans un classeur que personne n’ouvre. Un plan non diffusé, c’est comme une alarme sans sirène. Ça n’alerte personne.

Qui doit rédiger le plan de prévention entreprises extérieures ?

Il doit être élaboré en par le chef de l’entreprise utilisatrice en collaboration avec celui de l’entreprise extérieure. L’EU doit s’assurer que les risques et les mesures de prévention sont clairement identifiés à travers les éléments suivants : 

  • inspection commune préalable (à réaliser avec le chef de l’entreprise extérieure) ;
  • délimitation du chantier ;
  • matérialisation des zones à risque ;
  • organisation des circulations en sécurité ;
  • information des entreprises extérieures sur les consignes à respecter.

L’entreprise utilisatrice doit s’assurer que toutes les informations pertinentes sont réalisées, partagées et comprises par l’EE.

Concevoir un plan de prévention des entreprises extérieures

Un plan de prévention des entreprises extérieures implique d’abord une préparation minutieuse. Cela commence par la collecte des informations nécessaires concernant l’activité des entreprises intervenantes et les conditions spécifiques du site. 

Évaluer les risques : document unique et plan de prévention

Le document unique d’évaluation des risques professionnels (DUERP), rendu obligatoire par les articles R. 4121-1 du Code du travail, sert à identifier et formaliser l’ensemble des risques liés aux activités propres de chaque entreprise. C’est une base indispensable, spécifique à chaque employeur.

En pratique, un DUERP bien construit permet à l’entreprise utilisatrice d’avoir une vision claire des dangers présents sur son site. Le DUERP de l’entreprise extérieure peut également servir si ses activités présentent des risques. Cette vision est essentielle pour partager l’information entre les entreprises (EU et EE) et coélaborer un plan de prévention pertinent, fondé sur des données concrètes et à jour. 

Inspection commune préalable

La première étape est l’inspection commune préalable. Ce n’est pas juste “passer voir” l’endroit du chantier. Il s’agit d’un moment structurant sur le site de l’entreprise d’accueil. Étape durant laquelle, les deux entreprises (utilisatrice et extérieure) identifient ensemble les risques d’interférences

Ces risques peuvent être liés aux éléments suivants : 

  • installations ; 
  • flux logistiques ; 
  • matériel ; 
  • présence de salariés ;
  • incompatibilité de produits. 

Pas d’inspection = pas de vision réelle = plan de prévention hors sol. Ce diagnostic partagé alimente ensuite l’élaboration du document. Celui-ci doit inclure des mesures de prévention claires, détaillées et adaptées, tenant compte à la fois des contraintes techniques et humaines. 

Analyse des risques professionnels

Ensuite, vient l’analyse des risques. Ce n’est pas une simple reprise du DUERP. L’analyse doit être ciblée sur les travaux exposant à des risques particulièrement dangereux : 

  • amiante ; 
  • chute de hauteur ; 
  • atmosphère explosive ; 
  • produits chimiques ;
  • contact avec des pièces nues sous tension supérieure à la T. B. T ;
  • exposition sonore quotidienne les plus élevés ;
  • risque d’ensevelissement ;

Cette analyse débouche sur des mesures de prévention concrètes, définies dans le plan.

Comment mettre en place des mesures de prévention pour une sécurité renforcée ?

Un plan de prévention repose aussi sur la formation. Pas seulement une information vague à l’accueil, mais une réelle montée en compétence. Chez BVMH à Seysses (Toulouse), nous formons responsables et salariés à la sécurité. À travers des ateliers de sensibilisation en format court ou des formations plus approfondies, nos experts passent en revue l’ensemble des moyens de prévention.

Selon les risques liés à vos travaux, nous vous aidons à mettre en place des mesures de sécurité solides et efficaces. Voici des exemples de formations que vous pouvez mettre en place pour protéger vos salariés.

Risques Mesures de prévention spécifiques
Présence d’amiante ? Formation amiante.
Risque de chute de hauteur ? Formation échafaudage.
Bruit ? Formation nuisance sonore.
Risque d’effondrement ?

Formations : 

Blindage des tranchées.

Boisage des tranchées (encadrant et opérateur).

Risque électrique ? Formation habilitation électrique et risques électriques.
Risque lié aux manutentions ? Formation gestes et postures.
Risque lié au milieu confiné ? Formation espaces confinés.
Risque routier ?

Formations : 

Risques routiers. 

Balisage de chantier.

Risque incendie / explosion ? Formation utilisation des extincteurs. 
Risque substances et préparations dangereuses (explosives, toxiques…) ? Formation produits dangereux.

 

Nous sommes spécialisés dans la formation aux situations à risques, d’urgence et aux gestes qui sauvent.

Vous souhaitez mettre en place un plan de formation avec des experts issus de votre secteur ? Contactez-nous dès maintenant. À Toulouse et dans le Sud de la France, nous mettons en place des actions de prévention personnalisées à chaque type de travaux.

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Rédiger le plan de prévention des entreprises extérieures

Le Code du travail ne demande pas un roman. Il exige simplement un cadre clair. Le document doit suivre une structure spécifique aux types de travaux pour lequel il est établi. Rédigez votre plan de prévention en y intégrant les points suivants : 

  1. L’identification des entreprises concernées.
  2. La nature, le lieu et la durée des travaux.
  3. Les responsables désignés (chef d’entreprise, responsable sécurité, etc.).
  4. Les personnes présente à l’inspection commune préalable.
  5. Les risques d’interférence (personnel, lieu, matériel, réseau…).
  6. Les risques sur site.
  7. Les mesures de prévention communes et spécifiques.
  8. Les moyens d’alerte et de secours.
  9. Les personnes chargées d’une surveillance médicale particulière.
  10. La répartition des responsabilités entre l’entreprise utilisatrice et l’entreprise extérieure.
  11. La validation du plan de prévention.

Le document doit être validé avant le début des travaux. Et il doit vivre. C’est là que le suivi, les vérifications périodiques, les points de coordination interviennent. 

Amélioration continue des plans de prévention

Un plan de prévention figé est un plan mort. Le chantier évolue ? Une nouvelle entreprise intervient ? Les travaux durent plus longtemps que prévu ? Le plan doit suivre. On parle ici de réévaluation des risques, de vérifications périodiques, d’audit de conformité sur site. Ne pas le faire, c’est exposer les salariés et l’entreprise. Et c’est votre responsabilité, pas celle d’un stagiaire ou d’un sous-traitant.

Audit, retour d’expérience et mise à niveau 

Un bon plan de prévention doit être audité régulièrement. L’audit ne consiste pas à pointer les cases cochées. Il s’agit de vérifier la cohérence entre les mesures prévues et ce qui se passe réellement sur le terrain. L’amélioration continue repose sur deux leviers : le retour d’expérience des intervenants et l’analyse des incidents. Ce sont les presque-accidents qui révèlent les failles de procédure. Un opérateur qui entre dans une zone sans savoir que des fumées toxiques sont rejetées, parce que le panneau d’information est mal placé, c’est un signal. C’est à intégrer dans les prochaines versions du plan.

Les points de contrôle pour un plan de prévention efficace

Si vous êtes chef d’entreprise, chargé QSE, ou simplement en charge de la sécurité opérationnelle, voici les points de contrôle essentiels à appliquer sans détours :

  • Avez-vous organisé une inspection commune préalable ? Sur le terrain, pas à distance.
  • Le plan de prévention écrit existe-t-il pour chaque situation de coactivité à risques élevés ?
  • Est-il validé, diffusé, compris par les équipes concernées ?
  • Avez-vous mis en place un système de mise à jour / réévaluation en cas d’imprévu, de changement de planning ou d’ajout de sous-traitants ?
  • Les formations sécurité font-elles partie de vos pratiques ?

Un bon plan de prévention n’a jamais empêché un chantier d’avancer. C’est même l’inverse. C’est un socle. Une feuille de route qui rend les interventions possibles, lisibles, organisées. Sans panique, sans accident, sans mauvaise surprise à l’audit.

Nous vous accompagnons dans la construction de ce cadre. Vous souhaitez mettre en place des mesures de prévention solides ? BVMH à Seysses (Toulouse) vous propose un plan de formation adapté aux spécificités de vos travaux. 

Vous êtes à jour sur les formations, mais souhaitez renforcer votre niveau de sécurité et de prévention ? Nos ateliers prévention de 30 min à 1 h agissent comme des déclencheurs auprès de vos équipes. Gestes, réflexes, balisage, signalisation, risques électriques… tout y passe. C’est ce genre de formats courts qui enclenchent les bonnes pratiques et rendent votre plan de prévention des entreprises extérieures fiable et efficace.

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